Arche échouée , tôt venue la nuit s’est dissipée,

Arche échouée , tôt venue la nuit s’est dissipée, les souffles ont eu raison des mains laborieuses , au mur pend sans doute un cadre nu. La folle avoine dispute aux ronces les espoirs.

Ne faut-il pas être déchiré par quelque chose qui nous dépasse pour penser ?

Comments

[Démocrite]

Longue vie à ces "arcs-en-ciel du noir", à cette poésie frottée d'infini, à cette aventure picturale dansant au bord d'un abîme ténébreux. Même aux confins de l'univers opaque demeure l'étrange fécondité d'une chandelle vacillante. La lume chancelante et fugace ne se disperse-t-elle pas pour ensemencer l'éternel obscur du sans-lieu ?

Je sens vibrer ici l'expérience déroutée d'une fraternité du noir susceptible de se décomposer en autant de spectres insaisissables qu'ils donnent à la lumière sa raison d'être.

L'arc ombreux, courbé par sa propre gravité fait l'oeuvre. Qu'il nous porte au plus près de sa dynamique.



Amitiés